Des touristes belges découvrent un artefact vieux de dix siècles au Kirghizistan
Christian et sa femme Elvira ne s’attendaient pas à rester au Kirghizistan pour près de six mois lorsqu’ils étaient arrivés en mars dernier pour célébrer la fête de Nowruz. Mais ils s’attendaient encore moins à l’incroyable découverte qu’ils allaient faire quelques mois plus tard, en septembre : ce couple de touristes belges a trouvé, complétement par hasard, un grand pichet datant de l’ère des Kharakanides !
A cause de la pandémie de Covid-19, Christian et Elvira ont décidé de prolonger leur séjour au Kirghizistan après leur circuit prévu avec Kyrgyz’What. Ils ont alors multiplié leurs voyages dans le pays, profitant de cette situation exceptionnelle pour explorer le Kirghizistan. Et quelle bonne décision ! En septembre, Christian et Elvira sont partis dans la région peu explorée de Talas pour faire un tour photo. Ils en sont revenus avec quelque chose de bien plus précieux : une immense cruche parfaitement conservée qui daterait du 9ième ou 10ième siècle.
Etonnement, elle n’était même pas enterrée profondément. Un petit bout de la cruche dépassait de terre, ce qui a permis à Christian de l’apercevoir. Ils se sont ensuite mis à la déterrer et ne s’attendaient pas à voir un artefact ancien aussi grand, et aussi bien conservé. On voit encore les motifs gravés autour du pichet et seule une petite fissure vient tâcher sa perfection.
« C’était très inhabituel et nous avons éprouvé une grande joie d’avoir cette chance de trouver un objet ancien, » a raconté Elvira lors d’une interview télévisée. Elvira et son mari ont fait leur surprenante découverte le 11 septembre, et ils ont immédiatement décidé d’offrir l’artefact à la ville de Talas, souhaitant qu’il reste sur place. Ils ont ensuite été reçus par le Ministre de la Culture, de l’information et du tourisme à leur retour à Bichkek.
Confinement, puis découverte
« Nous sommes venus au Kirghizistan pour photographier la faune et la flore, et notamment la fête de Nowruz », raconte Christian, à qui on doit la découverte. « Malheureusement, à cause du coronavirus la fête a été annulée et nous nous sommes retrouvés confinés à notre arrivée. Ne trouvant pas de solution pour retourner en Belgique, nous avons alors décidé de faire le tour du Kirghizistan afin de découvrir et de photographier les animaux. »
Christian est photographe animalier et ne s’attendait pas à faire une découverte archéologique lors de son voyage au Kirghizistan. Mais en se promenant sur un plateau dans Talas, il est tombé devant un déversoir qui dépassait légèrement du sol. « Au début je ne comprenais pas. J’ai appelé ma femme et mes amis, qui ont dit que c’était une céramique. On pensait que c’était juste un morceau, mais en déblayant, on a découvert que le vase était entier. Et j’ai tout de suite dit : ce vase doit absolument rester dans cette région.» Leur découverte va rejoindre les rangs d’un musée à Talas et restera longtemps gravée dans leur mémoire. Carrefour des routes de la Soie, le Kirghizistan abrite de nombreux trésors et mystères dans ses terres...
Marion Biremon