Coutumes et traditions liées à la naissance au Kirghizistan - Kyrgyz'What
Coutumes et traditions liées à la naissance au Kirghizistan

Coutumes et traditions liées à la naissance au Kirghizistan

28 mai 2018

Le Kirghizistan est un pays qui connait de nombreuses traditions et les nouveaux nés n'en sont pas épargnés. Longtemps, par manque de moyen, le Kirghizistan a connu des problèmes de mortalité infantile. Les nouveaux nés ne survivaient guère à la naissance ou bien ne vivaient pas plus de quelques jours.

Face à cette situation problématique, plusieurs traditions kirghizes ont vu le jour dans le but d’assurer une longue vie et une bonne santé aux nourrissons. Certaines d'entre elles ont été instaurées afin de protéger le bébé en éloignant les mauvais esprits et les démons.

Le déroulement de l’accouchement dans le Kirghizistan d'avant

À l'accouchement, une sage-femme, ou "kindik-ene" était appelée pour aider au bon déroulement de la naissance. Mais son rôle ne s'arrêtait pas là, la kindik-ene était également présente pour protéger le nourrisson des mauvais esprits et des démons.

Considérée comme la réincarnation de la déesse de la Terre et la protectrice des mères et des petits enfants, la sage-femme devait éloigner le mal avec des incantations. A la fin de l'accouchement, des cadeaux lui étaient offerts, une peau de bête ou bien la meilleure partie de la viande de mouton.

Suite à la naissance, une fête kirghize nommée « dje-entek toi » était organisée. On offrait aux invités du beurre fondu, appelé « sary mai ». Conservé précieusement dans un estomac d’agneau abattu, celui-ci n'était sorti de son contenant qu’au moment de la réception.

Cas d’un accouchement prématuré

Lorsqu’un bébé naissait de manière prématurée, il était emmailloté dans une fourrure de renard. Cette dernière était alors suspendue à la charpente en bois de la yourte. Elle était ensuite déplacée autour de l’habitat à partir du côté droit de la porte par intervalles de neuf mois, neuf jours, neuf heures, et neuf minutes, qui correspondait à la durée normale de gestation. Ce n’était qu'à la fin de cette procession que l’enfant était considéré comme « pleinement né », et que le « dje-entek toi » pouvait se tenir en bonne et due forme.

La cérémonie Beshik toi, après l'accouchement

Une autre tradition après l'accouchement consistait à envelopper le bébé pour la première fois et le placer dans un berceau fait de bois genévrier appelé "beshik". La tradition voulait que ce soit une vieille femme de la tribu qui place l'enfant dans le berceau. Selon les croyances, cela assurait une longue vie à l'enfant en lui permettant de vivre aussi longtemps que la vieille dame choisie.

Présentation de l'enfant au village

Coutumes et traditions liées à la naissance au Kirghizistan

Après la naissance, le nourrisson était généralement isolé de l'extérieur au cours d'une période de 40 jours. À la suite de cette période, il était présenté au reste du village. La tradition voulait que 40 voisins apportent des morceaux de tissus qui permettaient de lui confectionner un habit. Chaque morceau de tissu représentait alors les 40 jours d'anniversaire de l'enfant. Il est dit que ces morceaux de tissus bénéficiaient de propriétés magiques et portaient chance à celui qui les portait.

Les premiers pas du bébé, un évènement au Kirghizistan

Tout le monde le sait, les premiers pas d’un bébé est un événement important. Au Kirghizstan on célèbre cette première étape de la vie. La cérémonie des premiers pas, « tushoo kesuu », se déroule au cours d'une journée où l'on attache les jambes de l'enfant avec deux cordes : l'une blanche qui représente le bien et l'autre noire pour le mal. Les invités devaient participer à plusieurs petites courses et le gagnant avait alors l'honneur de couper les cordes pour libérer l'enfant et le laisser marcher.

Les traditions et coutumes kirghizes liées à la naissance de nos jours

Actuellement, avec les avancées technologiques, le Kirghizstan bénéficie de meilleurs services médicaux. Le taux de mortalité infantile a donc considérablement baissé, et de plus en plus de familles commencent à délaisser toutes les cérémonies et traditions citées auparavant. Ceci dit, certaines cérémonies, à l’instar du « tushoo kesuu », restent encore populaires dans le pays. Mais de nombreuses familles n’ont plus de « beshik » (le berceau de genévrier) ou même de sage-femme éloignant les mauvais esprits.

Bernard Vermot-Desroches
09 août 2018
Ce Kirghiztan paraît avoir de nombreux attraits bien particuliers. Certains semblent liés à la culture, d'autres à la géographie et au climat du pays, d'autres à sa position stratégique entre la Russie et la Chine; d'autres enfin aux traditions séculaires qui permettent aux gens de vivre en harmonie avec leur environnement. Toutes ces caractéristiques me semblent belles, intéressantes et nécessaires. C'est sûr que je vais planifier une virée dans ce coin du Monde avant longtemps, dans un an ou deux au maximum. merci !
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